Tango en skaï (version guitare solo)


Shin-Ichiro Tokuanga a été élève de Roland Dyens pendant 5 ans au CNSMDP. Ce jour là, lors d’un concert au Japon, Roland Dyens a invité Shin-Ichiro à venir le rejoindre sur scène pour jouer en duo le célèbre Tango en skai.

Compositeur : Roland Dyens

Maison d’édition : Lemoine

Dédié à : Frédiane Mercadé

Instrument(s) : Guitare solo

Niveau : 5

Date de création : 10/01/1985

Durée : 2m50

Histoire :

Beaucoup de guitaristes me demandent l’explication du titre de mon Tango en skaï.
La voici aujourd’hui, en Français et en Anglais ! 


Le « skaï », en français, est un matériau. En fait, une (mauvaise) imitation du cuir (surtout du plastic en vérité !). Par extension, l’expression « en skaï » a rapidement désigné quelque chose d’un peu « cheap », approximatif au mieux (ex: « parler anglais en skaï » ; sim : « anglais de lavabo »).


Si j’ai nommé mon tango de cette façon c’est surtout – non pas que je le souhaitais mauvais ou mal écrit (je ne suis pas ENCORE complètement maso tout de même !) – c’est surtout pour qu’il évoque la parfaite caricature du tango argentin, ceci donc avec tous ses excès, dont bien sûr le côté MEG ( Macho aux Effluves de Gomina). Le Tango en skaï a, de facto (en italiques), commencé sa « carrière » dans les années 70, comme l’une de ces improvisations qui ont toujours préludé mes concerts. Puis, un peu plus tard, je l’ai présenté comme un tango « populaire-anonyme »-  

– je n’osais pas dire que j’en étais le compositeur ! – avant de « finir » en 1985 aux éditions Henry Lemoine (ce fut là d’ailleurs ma première oeuvre publiée par cette prestigieuse Maison d’éditions, la plus ancienne de France. Quelle chance !


Depuis lors, cette pièce est répertoriée comme la pièce originale pour guitare écrite par un compositeur vivant la plus enregistrée au monde, ceci selon le remarquable ouvrage du musicologue Québécois Enrique Robichaud « Guitar’s Top 100 : Classical Guitar’s Most Recorded Music » publié en 2013. 

Que pourrais-je dire encore de ce tango, moi qui ai le privilège de ne presque plus avoir à vous le présenter ? Mais, quitte à me répéter, je mentionnerai tout de même que s’il demeure l’archétype de la pièce faussement facile, il doit pour autant (et une fois pour toutes) être pris sur le ton de la plaisanterie et rien d’autre. J’ajouterais encore que les plaisanteries, afin de bien « fonctionner », doivent généralement se faire avec malice, plaisir et brièveté. Et une certaine technique aussi !
Musiciens « sérieux », donc, s’abstenir.

Roland Dyens – juillet 2016

                                                                                                                    
English now ! 

Many guitarists ask me to clear them up about the title of my Tango en skaï.
Here it is eventually !


Skaï, in French, is a material, actually a (bad) imitation of leather (but of plastic most of time !). By extension, the expression « en skaï » soon became something cheap, quite approximative at its best (ex : « parler français en skai ».

I titled my tango « en skaï » mostly because I aimed it to be, not a bad one of course but at least a mere caricature of an Argentinian tango – therefore gently macho and slightly GSM (« Gomina Smelling Like »). Tango en skaï started its « career » as an improvisation in to open my concerts in the late 70’s, then a bit later I introduced it as a « popular anonym » tango – I didn’t dare saying I was the composer of it ! – before it got officially published in 1985 by prestigious Henry Lemoine Editions, Paris. The oldest publisher in France. Lucky me !


Since then this piece is ranked highest in the « Top 100 » list of most recorded original works for the guitar by living composers, worldwide, according to the remarkable book by the Canadian musicologist Enrique Robichaud, « Guitar’s Top 100 : Classical Guitar’s MostRecorded Music » published in 2013. 

 Roland Dyens – Juillet 2016

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